Carnet de Bord

[ LE RÉCIT DE NOS AVENTURES ]

"Dans vingt ans, vous serez davantage déçus par les choses que vous n’avez pas faîtes que par les choses que avez faîtes. Alors sortez des sentiers battus. Mettez les voiles. Explorez. Rêvez. Découvrez."

Mark Twain

Un proverbe chinois dit aussi : « Le vrai voyageur ne sait pas où il va. ». Si Sylvain nous guide, nous aurons l'assurance d'une expérience authentique, plusieurs fois ! ;-)

L'équipage

Camille

Yamaha MT-10

Sans peur et sans reproche

Sylvain

KTM 1190Adv

Ouvreur remplaçant (cheh !)

Julien

Suzuki V-Strom 650

Moto-balai ^^

Thibault

Aprilia Shiver 750

Aussi détendu que sa chaîne

Bruno

Ducati Monster 1200

Limeur de bottes

Jonathan

Yamaha XJR1300C

Rapide sauf le matin

La préparation

A l'approche de la date fatidique, il est de bon aloi de préparer les montures et les pilotes à l'éprouvante aventure qui les attend. Aussi, nous sommes plusieurs à avoir choisi de rechausser les motos à neuf.

Sylvain a récemment renouvelé ses gommards en choisissant les excellents Michelin Anakee Adventure, qui remplacent feu ses Michelin Anakee Wild.

Jonathan a craqué sur des pneus mixtes, les Continental TKC 70 (20% trail), pour le XJR, mais aussi sur des crash-bars SW-Motech minimalistes (3 points tout de même) ainsi que sur un KAOKO (régulateur d'accélération) et une bulle haute Yamaha afin de rendre le trip plus confortable et sécurisant.

Camille a aussi remplacé ses pneus par des Bridgestone S22, ainsi que ses plaquettes de freins, pour attaquer (et s'arrêter) sereinement, sans oublier la vérification complète de l'état du kit chaîne et son graissage !

Sylvain : Tout bon roadtrip se doit de commencer par une veille à bricoler les bécanes.

Coutume respectée, nous finissons (NDLR : avec Jonathan) de monter les boîtiers GeoRide vers pas d'heure, une bulle, et un régulateur de vitesse et... on finit par geeker en plus avant d'aller se pieuter (comment ça, c'est pas la meilleure préparation pour aborder 800km d'autoroute ?)... ça commençait parfaitement, ce ti week-end.

JOUR 1 : FRANCE > Allemagne

Sylvain : Debout à l'heure pour Jonathan (wink wink) ! Ensuite, on retrouve les autres compères avec qui nous allons souffrir pour cette grosse journée de liaison autoroutière. Rien de particulier à signaler sur la majeure partie du trajet.

Par contre, les parties AutoBahn, illimitées, en Allemagne, c'est quelque chose... bien calé à 200 compteur (avec le top case, pas prudent d'aller au-delà). Et donc, se faire royalement déposer comme si on était à l'arrêt alors qu'on est à 200 compteur, c'est surprenant mais on voit bien que les locaux ont l'habitude. Les kilomètres s'enchaînent vite sur ces portions (mais ça reste sacrément fatiguant nerveusement, surtout après déjà 600km dans les pattes).

Camille : La liaison de la France à l'Allemagne, n'a certainement pas été la plus intéressante pour un motard : de l'autoroute tout le long. Mais là n'était pas le but. Il fallait rejoindre le plus rapidement possible la région qui nous motivait tous. Et on peut quand même affirmer que les sections d'Autobahn illimitées, avalées à des vitesses folles, environ 265km/h pour moi, étaient grisantes !

Tout cela en sécurité, car les Allemands ont l'habitude et savent laisser les véhicules plus rapides doubler. Je me suis même fait déposer par une Porsche ressemblant à une Cayman GT4 ^^ !

Comme quoi, c'est pas moi qui avait la plus grosse, à mon grand regret ! 😁

Jonathan : Je ne m'attendais à rien de particulier, la meilleure façon de ne pas être déçu ! Et finalement, même si les portions illimitées sont ponctuelles et se trouvent entre des limitations très diverses (60km/h, 80km/h, 100km/h, 110km/h, 120km/h...), elles font du bien et on ne se sent jamais en danger car tout le monde semble savoir rouler correctement à ces hautes vitesses.

Avec mes sacoches cavalières, la moto commence à bouger un peu à partir de 160km/h, mais ça ne m'a pas empêché d'aller chercher un 220km/h compteur, en pic, histoire de profiter de pouvoir rouler vite sans la peur du gendarme, pour une fois !

Camille : La petite portion de nuit à la sortie d'autoroute pour rejoindre Edling était top ! On voit que les Allemands mettent les moyens pour éviter les mésaventures de la route. Un asphalte impeccable au centimètre près et surtout une délimitation de la chaussée avec des barres réfléchissantes ; de quoi bien enrouler même de nuit :-) Un REGAL !

Jonathan : On arrive dans Edling et on vise directement une pizzeria pour dîner, à moins d'1km du gîte. Je l'avais repérée en établissant le programme, c'est la pizzeria Amedeo. On mangera donc italien en Allemagne, alea jacta est ! On est plutôt bien reçus même si la communication est difficile : au resto, ça parle italien et allemand, pas anglais ni français, mais on finit par se faire comprendre :-)

Jonathan : On reprend ensuite nos motos bien fraîches pour la dernière micro-étape de la journée, et on arrive face à un batîment en construction (gros œuvre). Euuuuh, c'est ici ?! Ah non, c'est juste une rue plus bas ! Ouf ! On arrive devant la maison et on essaie de ne pas faire trop de bruit car il est 23h30 passées. On gare les motos, on décharge la bagagerie et on s'installe fissa au BnB. Répartition des chambrées organisée par groupes de ronfleurs, la douche et au dodo !

JOUR 2 : ALLEMAGNE > AUTRICHE > ITALIE

Camille : Départ d'Edling avec une heure de retard, le réveil a été plus compliqué pour certains :-D Mais tout le monde est de trés bonne humeur et on a hâte ! Il va falloir rouler !

Sylvain : Ha tiens, je me disais bien qu'il y en avait un qui avait eu un problème de réveil la veille, tout est rentré dans l'ordre aujourd'hui... héhé !!

Jonathan : Je ne vois pas de qui tu parles (*sifflote*)...

Camille : J'ouvre le groupe avec le roadbook concocté par Jonathan via Calimoto. Les routes sinueuses et les forêts commencent à défiler sous les pneus avec toujours une qualité de bitume parfaite, on peut arsouiller sans crainte jusqu'à rejoindre l'Autriche.

Sylvain : Matinée très agréable en Allemagne avant de rejoindre l'Autriche. Petit resto dégoté par Jonathan vraiment sympa :)

Jonathan : J'avais repéré un restaurant pittoresque à Zell Am See, et nous devions y arriver à peu près vers midi. Cela tombe bien, nous y arrivons à 11h40 et entrons l'adresse dudit resto : le Lebzelter. Arrivés sur place, on se gare dans le parking des employés (sans le savoir). Heureusement, on demande la permission et on nous invite à retourner côté rue, ce que nous faisons volontiers. Nous voilà à table. On y mange très local, c'est délicieux ! Il se trouve par ailleurs que des musiciens de rue jouent à proximité, ce qui ajoute au folklore et est loin d'être désagréable :-)

Une fois la panse remplie, nous reprenons la route car les choses sérieuses commencent seulement !

Camille : Les montagnes se rapprochent et l'excitation commence à monter de plus en plus. Mais ohhhh, nous sommes ralentis dans notre élan par un défilé folklorique de vieux tracteurs, tous les uns plus beaux que les autres. Cela s'étendait sur des kilomètres, nous obligeant à rouler au pas, mais nous permettant de profiter de ce très bel instant. Le tracteur qui m'a fait le plus délirer est certainement celui avec une table aménagée à l'arrière et 6 autrichiens en train de siroter leur bière :-D Improbable !

Jonathan : Surtout qu'il y en avait une palanquée, de tous âges, roulant au pas en pleine circulation dense, dans les deux sens ! C'était une sorte de festival local, avec une arrivée organisée, des kakemonos, des fans, et tout le toutim !

Camille : On arrive finalement au péage du Großglockner, une route réputée pour la beauté de ses paysages et conseillée par le YouTuber autrichien Schaaf (allez voir ses vidéos, elles sont terribles). Et on a pas été déçus ! On en a pris plein la quiche ! C'est un enchaînement de paysages montagneux magnifiques avec des routes superbes et ô combien sinueuses ! Des panoramas splendides. On profite du sommet pour immortaliser l'instant.

Sylvain : Une fois au bas du col, je laisse rapidement les furieux grimper et monte "tranquillement" au doux son de la katoche :). Nous profitons de la vue une fois en haut (il faut dire que le temps est magnifique tout comme la vue).

Jonathan : Au final, on aura même retrouvé l'un des tracteurs les plus vaillants sur le parking au sommet de la première partie de la Großglockner Hochalpenstraße ! Et c'est là que, s'étant dispersés au gré des dépassements dans notre ascension, nous avons perdu la moitié du groupe qui a poursuivi l'arsouille sans remarquer que nous étions arrêtés, l'occasion en effet de faire quelques prises de vue et de sortir le drone !

Camille : La MT10 se comporte merveilleusement bien et les nouveaux Bridgestone S22, que je découvre, me mettent en confiance. Les genoux frottent, certaines accélérations se passent en wheeling, un terrain de jeu impressionnant pour un motard ! D'ailleurs, on ne voit que ça, des motards partout ! C'est bien la preuve que c'est un must à faire à moto. On reprend la route et on profite toujours de merveilles pour les yeux, des lacs à la couleur vert vénitien, aux rivières turquoises en passant par des routes à chèvres avec des panoramas fantastiques ! Je m'étais inscrit pour ça et autant dire que je n'ai pas été déçu un seul instant. Ce fut, pour moi, la meilleure étape du roadtrip !

Jonathan : L'étape de la journée étant assez longue (420km de cols, tout de même), et étant partis avec un peu de retard, arrive ce qui devait arriver : la nuit tombe progressivement. D'abord l'heure dorée, et comme nous allons vers l'Ouest, nous prenons le soleil en pleine poire tout du long. Ensuite l'heure bleue, entre chien et loup, durant lequel les routes refroidissent en même temps que notre fatigue augmente, puis la nuit noire. Dans le sinueux !

D'ailleurs, on se fera une petite frayeur sur une route à chèvres pleine de... vaches ! Non supervisées, libres et éparpillées ça et là sur la route : une vingtaine de vaches. L'une d'elles trône au beau milieu de la chaussée, pas décidée à en bouger. Qu'à cela ne tienne, nous la contournerons (au pas). Je la surveille du coin de l'œil car elle me semble suspecte... elle me fixe, je la regarde, elle me regarde. Combat de regards. Je me tiens prêt. Et elle décide de me charger ! Ayant prévu cette éventualité, je file à l'anglaise sur ma japonaise, sans demander mon reste !

Tout le monde est fatigué et la faim se fait ressentir ; comme d'habitude, on met en destination un restaurant plutôt que le BnB (la priorité étant de sécuriser le repas du soir) et on file dîner à Bolzano, au Pims Burger &more. L'endroit est plutôt sympa, un peu hipster. On se sépare en deux tables adjacentes de 3 personnes car la place manque. On y mange très bien en débriefant sur cette journée riche en paysages et émotions !

Camille : En fin de journée, nous rejoignons notre destination finale en Italie sous les lumières de la pleine lune qui facilite notre arrivée à San Pancrazio.

Sylvain : Ouais, pour la fin du trajet, on enchaine les cols et les routes en super état : un vrai panard !

Petite surprise au resto, je vérifie l'adresse donnée du BnB, les 5km se transformant en quasi 50 dont un col, haha, ce cachottier de Jonathan, il voulait une petite balade digestive... avec une superbe pleine lune. Merci à elle d'ailleurs d'avoir éclairé le col, on a quasi pu rouler à une vitesse "normale".

Jonathan : En effet, dans mon souvenir, lors de la planification, il me semblait avoir choisi un gîte à proximité immédiate (moins de 5km) du restaurant. Il était en réalité à 37km, heureusement le repas du soir a pu nous revigorer un peu et la dernière portion de route était un col au revêtement parfait, abrasif et lisse à la fois, sans défaut, le tout effectivement éclairé par notre cher satellite lunaire : au top.

On finira garés dans un parking souterrain couvert... interdit aux motos (vraisemblablement à cause de la pente vertigineuse qui a déjà dû être partie prenante de quelques chutes de 2RM) ! Héhé... Mais on est des motards rebelles (et aguerris) !

JOUR 3 : ITALIE > SUISSE

Sylvain : THE DAY !

Camille : Après une courte nuit de sommeil, 5 heures pour ma part, on arrive à partir quasiment à l'heure et surtout plus tôt que la veille. Il le faut, car à cet instant, nous avons 600 kms de routes de montagne à parcourir. Autant dire qu'on a pas le temps d'enfiler des perles ! Et on attaque direct par la montée du Stelvio ! Nous avons eu beaucoup de chance, il me semble, car nous avons été très peu "gênés" par les cyclistes, cars, caravanes, etc.

Jonathan : C'est vrai, sur la fin de l'ascension, on peut dire qu'on a eu de la veine car on avait l'impression de faire la dernière série d'épingles (la plus mythique) en individuel, seul face à soi-même, alors que le lieu est relativement saturé avec une circulation dans les deux sens !

Camille : Et une fois en haut, ce sentiment d'avoir vécu un moment inoubliable. La montée d'un "monument" du motard, une image qu'on a tous vue sur internet, qu'on a tous envie de parcourir. Eh bien nous 6, nous pouvons dire que nous y avons été. Reprendre la photo tellement connue mais cette fois avec nos propres appareils photo ! Cela m'a rappelé le sentiment que j'ai eu lorsque que j'ai roulé pour la première fois sur le circuit mythique du Mans à moto. Impressionnant !

Sylvain : de mon côté, le Stelvio, je l'ai monté pépère, pas du style à couper les épingles à l'aveugle ; je suis monté à mon rythme et des épingles, il y en a, y a que ça d'ailleurs ! De mon point de vue, c'est peut-être à faire une fois dans sa vie, mais une seule : aucun interêt ^^ et la vue la-haut ne vaut pas celle du Großglockner :-D

Camille : Mais la journée n'est pas terminée ! Il faut encore traverser la Suisse d'Est en Ouest. Il faut rester endurant malgré les 2 premières journées dans les pattes. Ce que nous arrivons à faire toujours dans la bonne ambiance et ça c'est très important pour la vie du groupe. Les routes et paysages en Suisse n'ont probablement rien à envier à l'Autriche ou l'Italie. Je vois les points de vue photo où l'on pourrait s'arrêter mais il faut continuer car nous sommes encore loin de notre destination.

Jonathan : Et tu ne parles pas du rythme plus que sportif (ai-je déjà roulé plus vaillamment sur route ? J'en doute) dans ces routes à lacets ponctuées d'épingles, hahaha ! On se demande bien pourquoi... ;-) L'un de mes regrets est effectivement le 0 photo de cette portion pleine de (bonnes) surprises, mais on peut se consoler en se disant que les rushes vidéos doivent encore mieux retranscrire cette magnificence. Et puis, au pire, c'est dans nos mémoires, et c'est bien le plus important.

Et puis, faut-il essayer d'oublier comme on s'est fait enrhumer au naturel, en course de côte, par ce Tracer 900 GT local, très naturellement, sans effort apparent ? Hahaha... L'égo était en petits morceaux juste après. Mais connaître le terrain, c'est tricher un peu.

Sylvain : J'ai lâché les watts dans l'après-midi dans un col une fois bien en confiance... eh bien on peut dire que la katoche ça envoie, mais c'est physique à ce rythme. Une super surprise de cette journée, la vallée du Rhône, hyper impressionnant, là, par contre, j'ai envie d'y retourner !

Camille : Personnellement, je ne suis pas particulièrement déçu car je sais que prochainement, j'habiterai non loin de ce pays que je pourrai alors parcourir en long en large et en travers au rythme que j'aurai décidé :-) Une fois arrivé en zone agglomérée Suisse et proche de notre destination, la traversée se fait au respect strict des limitations et on a le sentiment qu'il faut être aux aguets, hyper vigilants. Un peu fatiguant après 500km de roulage.

Jonathan : Une fois n'est pas coutume, on arrive de nuit et on traverse Lausanne. La fatigue a raison de notre sérieux et on se retrouve à se faire de petites blagues aux feux, à danser sur les motos, à jouer du coupe-circuit sur la moto des autres, à se tamponner les pneus à 1km/h (à l'arrêt), etc. Comme à notre habitude, on file au restaurant. Cette fois, en revanche, on improvise car je n'avais pas fait de repérage en Suisse de ce côté. On atterrit une nouvelle fois dans une pizzeria, un peu chère "mais ça va". On se revigore puis on attaque les 15 derniers kilomètres avant d'atteindre notre chouette point de chute, sis à Crans-près-Céligny.

JOUR 4 : SUISSE > FRANCE

Sylvain : On traîne ce matin... étrange... Ha oui, tiens, c'est parce que c'est le retour et que c'est surtout de l'autoroute ^^ Enfin, une fois qu'on aura traversé le Jura, notamment le col de la Faucille (que j'ai enquillé à bon rythme celui-là).

Camille : Après plusieurs jours de roulage, les corps se fatiguent et il a fallu une bonne nuit de sommeil reposante pour rentrer à la maison. En dehors de Bruno qui en avait encore sous le coude et qui avait envie de torcher le Jura, nous décidons à 5 de simplement le traverser en passant par Gex (mon futur terrain de jeu ^^!) et ensuite d'enquiller par l'autoroute.

Jonathan : L'ascension du Col de la Faucille, que certains d'entre nous connaissent déjà plutôt bien, dans le Haut-Jura, se fait malheureusement à travers un trafic congestionné, ce qui en amoindrit un peu le plaisir et crée une frustration légère. Toutefois, une fois l'embranchement vers Lamoura dépassé, d'autres plaisirs s'offrent à nous, comme une route abrasive (type grain taille 3) à déchirer les pneus et une redescente de col relativement sinueuse tout en restant bien roulante !

On repasse sans s'en rendre compte la frontière française, et quelque part, perdus dans le bush, on se retrouve à patienter à un feu de chantier, pour un tronçon à circulation alternée. Le feu est long, on voit bien passer une quarantaine de voitures au moins. Puis plus rien, puis notre feu passe à l'orange clignotant. On démarre. Sylvain cale, je me moque gentiment.

Sylvain : Une petite "surprise" au détour de travaux dans des gorges, j'ai eu chaud (karma ?), j'ai calé au départ d'un feu de chantier, et heureusement, car 2 voitures ont déboulé bien vite ! À quelques secondes près... J'ai même pas envie de chercher à savoir ce qui aurait pu se passer :-/

Jonathan : Effectivement, quand il repart, une voiture surgit dans le petit corridor de la circulation alternée, à toute vitesse, manquant de le renverser ! Sylvain fait un écart, et une deuxième voiture ayant elle aussi grillé le feu rouge (!) apparaît, tout aussi rapide et dangereuse... heureusement, pas de contact, mais c'est pas passé loin. La deuxième voiture s'est éraflée le flanc droit contre les barrières de béton, en faisant un écart au dernier moment. Ça nous a bien secoués...

Jonathan : A peine remis de nos émotions, on arrive à Poligny, en Franche-Comté, où l'on établit le campement pour déjeuner (on va au resto, quoi). L'une des spécialités locales est la Morbiflette (tartiflette à base de Morbier !) et deux d'entre nous se laisseront tenter ! On mange bien riche, ce qui rend la reprise compliquée, surtout en termes de motivation. Toutefois, on en a fini avec les petites routes, et on va attaquer la dernière ligne droite via l'A39 pour ne pas s'épuiser davantage inutilement, car les bouchons franciliens de l'A86 et du Périph' nous attendent, et il faut garder un peu d'énergie.

Camille : Une journée moins riche que les 2 précédentes mais c'est surtout dû à la fatigue. Ca virole pourtant très bien ! Je laisse mon rôle d'ouvreur à Sylvain et me repose un peu avant de reprendre le lead sur l'autoroute car plus facile avec un régulateur. Le retour en région parisienne se fait à travers des bouchons et donc de l'interfile pendant plusieurs kilomètres jusqu'à l'arrivée.

Épilogue

Camille : Bien entendu, un roadtrip de cette longueur est plus appréciable sur une semaine, histoire de vraiment pouvoir profiter de chacun des lieux et d'immortaliser tous les moments. Mais on a dû faire en fonction des contraintes de chacun. J'en ai pris plein la tronche et plein les mirettes pendant ces 4 jours et c'est pas peu de le dire avec un roadster ^^ ! Mais j'ai surtout passé de très bon moments avec ce groupe à travers des lieux et pays que j'ai depuis un moment voulu parcourir. Merci à Jonathan pour l'organisation du roadtrip ! C'était clef en main ! Au top ! A refaire avec plaisir. Et pourquoi pas une nouvelle destination comme les Balkans, les pays du Nord ou le Royaume Uni ?!

Sylvain : En 4 jours, j'ai fait 1/4 de ce que j'avais fait en 3 semaines et demi lors de mon trip Pyrénées / Espagne / Portugal (et nous avions fait de longues journées aussi). Epique donc ! Mais génial !